Il fut un temps…
La semaine dernière j'étais un chef de projet technique, compétent et reconnu. Ma boite mail professionnelle débordait de messages, de questions, de demandes, d'informations sur le projet que je manageais.
A la demande du big boss, lundi j'ai remis officiellement les clés du projet à un jeune prestataire externe avec qui je travaillais depuis quelques mois. Maintenant c'est lui le chef… et moi je ne suis plus rien.
Depuis mardi, je n'ai reçu aucun mail professionnel sauf les communications générales adressées à tous les employés. Mon téléphone n'a pas sonné une fois. Personne n'est venu me demander quoique ce soit.
Il y une semaine j'étais indispensable, aujourd'hui je suis entièrement contournable.
Cette situation je l'ai désirée. Elle est juste prématurée, comme je le disais dans un article précédent. Je ne suis donc pas surpris, et c'est même plutôt bon signe ; lorsqu'on travaille dans une entreprise où tous les coûts sont calculés, un employé qui coûte et ne rapporte rien a son avenir derrière lui.
Aujourd'hui je ressens le contraste. De la pression extrême et des injonctions de la direction (tu es responsable, il faut tenir le planning, il faut limiter les coûts, tu dois t'impliquer dans cette solution, etc…) je suis passé au vide professionnel le plus total. Je vois mes collègues s'agiter, se réunir, planifier, stresser, et j'éprouve un fort sentiment d'inutilité à contempler ma mailbox vide et mon téléphone muet.
Que ce doit être terrible lorsque ceci arrive à quelqu'un qui n'a pas choisi !
En début d'après midi, j'ai revu big boss. Il a convenu tout seul qu'il allait être nécessaire de m'accompagner dans la réussite de mes projets personnels. En clair, l'étape suivante se déroulera avec la DRH, date à planifier.